Titre : Étude de diffusion de molécules organiques à travers des membranes microporeuses pour l’application aux échantillonneurs passifs
Présentation du projet :
La pollution des eaux par les substances organiques de type pesticides ou résidus pharmaceutiques, ainsi que par les métaux et métalloïdes, issus des activités humaines, est un enjeu important. Ces deux types de composés organiques (pesticides et résidus pharmaceutiques) et inorganiques se retrouvent dans le compartiment aquatique et contribuent à engendrer des effets néfastes sur l’environnement et/ou limitent les usages de l’eau pour l’Homme.
Une des méthodes de suivi de la qualité des eaux consiste en l’utilisation d’échantillonneurs passifs. Ces dispositifs permettent l’accumulation de composés ciblés durant la période de déploiement. Ils sont ainsi plus représentatifs du flux de contamination présent.
De nombreux échantillonneurs passifs ont été développés pour les différentes classes de composés organiques et inorganiques. Dans les années 1990, un nouvel échantillonneur a été créé permettant d’échantillonner une large gamme de composés inorganiques et puis a été adapté dans les années 2010 pour les composés organiques. Cet échantillonneur appelé DGT est constitué d’une phase réceptrice (adapté à la classe de composés recherchés), d’un gel diffusif (en polyacrylamide ou en agarose) et enfin d’un filtre.
Le gel diffusif est un des éléments les plus importants dans cet échantillonneur. Il ne peut être utilisé qu’une seule fois et peut se dégrader dans l’environnement (biofilm, décomposition biologique, encrassement, dégradation physique…). Ce projet consiste à caractériser et calibrer une nouvelle phase diffusive pour l’échantillonnage d’une large classe de composés organiques et inorganiques.
Le stage consistera en l’étude de la diffusion de composés organiques (pesticides, résidus pharmaceutiques, hormones) et inorganiques au travers d’une membrane de diffusion d’un nouveau type.
(i) Une première phase permettra de déterminer, grâce à l’utilisation de cellules de diffusion, des constantes de diffusions inhérentes à chaque composé. Une fois les manipulations effectuées, les analyses seront effectuées sur LC-MS (QqQ) et ICP-MS.
(ii) Il s’agira ensuite d’étudier la réactivité de la membrane afin de valider son caractère inerte. En effet, la membrane ne doit pas adsorber de composés afin de permettre une quantification optimale.
(iii) Enfin, cette nouvelle membrane sera testée avec une phase réceptrice en conditions contrôlées.
Mots clés : métaux, molécules organiques, DGT, phase diffusive
Profil : Bac + 4/Bac +5 Chimie, Environnement. Goût pour les sciences expérimentales et le travail de laboratoire
Durée : 4 mois (avril-juillet)
Lieu : Limoges
